En tant que parent ou aidant, la santé de votre bébé est votre priorité absolue. Il est donc naturel de s’inquiéter lorsque vous remarquez quelque chose d’inhabituel, comme un gonflement du scrotum de votre nourrisson.
Une cause possible de ce gonflement est une affection bénigne appelée hydrocèle, qui est plus fréquente chez les nouveau-nés que beaucoup ne le pensent.
Cet article traite des causes, des symptômes, du diagnostic et des options de traitement de l’hydrocèle chez les nourrissons.
Qu’est-ce qu’une hydrocèle ?
Une hydrocèle est une accumulation de liquide autour du testicule qui entraîne un gonflement indolore du scrotum. Cette affection est courante chez les nouveau-nés et disparaît généralement d’elle-même avec le temps, sans avoir d’incidence sur la santé du bébé.
Types, causes et symptômes
Il existe deux principaux types d’hydrocèle : communicante et non communicante.
Hydrocèle communicante
L’hydrocèle communicante est le type d’hydrocèle le plus courant chez les nourrissons. Elle survient lorsqu’un canal appelé processus vaginal reste ouvert après la naissance, permettant au liquide de la cavité abdominale de s’écouler dans le scrotum. Il en résulte un gonflement généralement indolore et mou.
Le gonflement peut varier, devenant souvent plus visible pendant la journée et diminuant lorsque le bébé est allongé. Dans de nombreux cas, l’hydrocèle communicante disparaît spontanément avant l’âge d’un an et ne nécessite généralement aucun traitement.
Hydrocèle non communicante
Une hydrocèle non communicante se développe lorsque le processus vaginal s’est fermé comme prévu, mais que du liquide s’accumule toujours dans le scrotum. Le liquide reste emprisonné dans le scrotum sans connexion ouverte avec la cavité abdominale. Ce type d’hydrocèle entraîne généralement un gonflement dont la taille reste stable et qui ne fluctue pas avec l’activité, comme les pleurs ou les efforts.
Comme le type communicant, les hydrocèles non communicantes sont généralement indolores et disparaissent souvent d’elles-mêmes. Cependant, elles peuvent mettre plus de temps à disparaître. Si le gonflement persiste au-delà d’un an ou provoque une gêne, un examen médical peut être nécessaire pour exclure d’autres causes ou déterminer si une intervention est nécessaire.
Symptômes de l’hydrocèle
Dans la plupart des cas, l’hydrocèle chez les nourrissons ne provoque ni douleur ni inconfort. Cependant, les symptômes suivants peuvent suggérer la présence d’une hydrocèle :
- Gonflement du scrotum : le symptôme le plus notable est un gonflement indolore rempli de liquide sur un ou les deux côtés du scrotum.
- Scrotum élargi : le scrotum peut sembler anormalement gros, en particulier après avoir pleuré ou par temps chaud.
- Absence de douleur : en général, les hydrocèles ne sont pas douloureuses. Si le nourrisson ressent une douleur ou une gêne, cela peut indiquer une affection plus grave qui doit être évaluée par un pédiatre.
Prévalence et facteurs de risque
L’hydrocèle est fréquente chez les nouveau-nés, en particulier chez les prématurés, et touche environ 10 % des garçons nouveau-nés. La prématurité peut retarder la fermeture du processus vaginal, augmentant ainsi le risque d’hydrocèle. D’autres facteurs de risque comprennent la présentation par le siège, un faible poids à la naissance et l’utilisation de progestatifs pendant la grossesse. Dans la plupart des cas, l’hydrocèle disparaît naturellement, mais une consultation médicale peut être nécessaire si elle persiste.
Comment diagnostique-t-on l’hydrocèle ?
L’hydrocèle est généralement diagnostiquée lors d’un examen physique par un pédiatre, qui utilisera les méthodes suivantes pour évaluer l’état du patient :
1. Examen physique
Le pédiatre inspectera visuellement le scrotum et palpera (tâtera) la zone pour vérifier s’il y a un gonflement. Si le gonflement est mou et rempli de liquide, cela suggère souvent une hydrocèle. Le médecin peut également évaluer d’autres affections afin de déterminer si le gonflement est causé par une hydrocèle ou par un autre problème scrotal.
2. Transillumination
Cette procédure consiste à éclairer le scrotum à l’aide d’une lumière. Si le gonflement est dû à une hydrocèle, la lumière traversera le liquide, ce qui permettra de distinguer l’hydrocèle d’une masse solide. Cependant, si le gonflement est causé par une masse solide, telle qu’une tumeur, la lumière ne passera pas.
3. Imagerie
L’échographie pelvienne est une procédure non invasive qui utilise des ondes sonores pour créer des images détaillées du scrotum et des testicules. Elle aide le médecin à évaluer l’état du scrotum et des testicules et à détecter d’autres anomalies possibles, telles qu’une hernie ou un kyste épididymaire. Un scanner peut également être utilisé dans certains cas.
Hydrocèle vs autres affections scrotales
Les médecins doivent différencier l’hydrocèle d’autres affections scrotales pouvant présenter des symptômes similaires.
Voici quelques diagnostics différentiels courants :
- Hernies inguinales : renflement dans l’aine pouvant s’étendre jusqu’au scrotum, souvent plus visible lorsque le bébé pleure ou fait un effort. Contrairement aux hydrocèles, les hernies inguinales sont généralement fermes et ne disparaissent pas spontanément.
- Kystes épididymaires : Sacs remplis de liquide dans l’épididyme (le canal qui stocke le sperme) qui provoquent un gonflement. Les kystes épididymaires sont généralement plus petits et plus localisés qu’une hydrocèle.
- Spermatocèles : Semblables aux kystes épididymaires, ces kystes remplis de liquide se forment dans l’épididyme et contiennent généralement du sperme. Ils sont souvent indolores et peuvent ressembler à une masse lisse et ferme.
- Tumeurs testiculaires : rares chez les nourrissons, elles peuvent provoquer un gonflement et être associées à une douleur ou une dureté. Contrairement à l’hydrocèle, les tumeurs testiculaires nécessitent généralement une évaluation médicale immédiate.
- Varicocèle : veines dilatées dans le scrotum, pouvant provoquer une sensation de lourdeur ou d’inconfort. Les varicocèles sont plus fréquentes chez les enfants plus âgés et les adolescents, mais peuvent se présenter sous la forme d’un gonflement similaire à celui d’une hydrocèle.
- Œdème scrotal : Gonflement dû à une accumulation de liquide. Contrairement à l’hydrocèle, l’œdème scrotal est souvent associé à d’autres affections systémiques, telles que des infections ou des déséquilibres hydriques.
Approches thérapeutiques pour l’hydrocèle chez le nourrisson
Dans la plupart des cas, l’hydrocèle disparaît spontanément sans traitement. Cependant, les approches thérapeutiques peuvent varier en fonction du type et de la gravité de l’affection.
Attente vigilante
Les hydrocèles chez les nourrissons, en particulier les hydrocèles congénitales, disparaissent généralement d’elles-mêmes au cours de la première année de vie, un processus appelé « résolution spontanée ». Le pédiatre surveillera l’affection pendant cette période, mais aucune intervention immédiate n’est nécessaire, sauf en cas de complications. Les parents doivent observer le gonflement et informer le pédiatre de tout changement.
Interventions chirurgicales
Si l’hydrocèle persiste au-delà de l’âge d’un an ou si elle provoque une gêne, augmente de taille ou entraîne des complications, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
Une hydrocélécotomie consiste à drainer le liquide et à réparer le canal ouvert (processus vaginal) afin d’empêcher une nouvelle accumulation de liquide. Cette intervention est généralement sans danger et la convalescence est généralement rapide.
Complications et pronostic
La plupart des hydrocèles disparaissent sans problèmes à long terme. Cependant, de rares complications peuvent survenir, telles qu’un gonflement persistant. Dans le cas des hydrocèles acquises, la cause sous-jacente (par exemple, une hernie ou une infection) peut entraîner des problèmes supplémentaires.
En général, avec une surveillance appropriée, le pronostic de l’hydrocèle chez les nourrissons est favorable, et de nombreux bébés guérissent sans nécessiter de soins médicaux continus.
Prise en charge de l’hydrocèle : surveillance et quand consulter
L’hydrocèle n’affecte généralement pas le développement ou les activités quotidiennes du bébé. Cependant, il est important de surveiller le gonflement, car il peut évoluer au cours de la journée.
Les parents doivent consulter un médecin si :
- Le gonflement ne disparaît pas avant la fin de la première année
- Le gonflement augmente, devient plus ferme ou change soudainement
- Le bébé ressent une douleur ou une gêne dans le scrotum
- Des signes d’infection, tels que rougeur, chaleur ou fièvre, sont présents
- Le gonflement perturbe l’alimentation, le sommeil ou le bien-être général du bébé
Foire aux questions
Voici les réponses aux questions les plus fréquemment posées sur l’hydrocèle.
L’hydrocèle chez les nourrissons peut-elle disparaître d’elle-même ?
Dans la plupart des cas, l’hydrocèle chez les nourrissons disparaît naturellement au cours de la première année, lorsque le corps réabsorbe le liquide. Les pédiatres surveillent l’évolution de la maladie pendant cette période. Si elle persiste ou cause une gêne, un examen plus approfondi peut être nécessaire.
Que sont les hydrocèles acquises ?
Les hydrocèles acquises se développent plus tard dans la vie, souvent à la suite d’une blessure, d’une infection ou d’affections telles que des hernies. Elles sont beaucoup moins fréquentes chez les nourrissons et sont plus susceptibles de présenter des symptômes visibles tels qu’une douleur persistante ou un gonflement. Elles sont moins susceptibles de disparaître sans intervention médicale.
En quoi l’hydrocèle diffère-t-elle de la hernie chez les bébés ?
L’hydrocèle et la hernie provoquent toutes deux un gonflement du scrotum, mais il s’agit de deux affections différentes. Une hydrocèle est une accumulation de liquide autour du testicule, qui entraîne un gonflement mou et indolore. Une hernie se produit lorsqu’une partie de l’intestin passe à travers la paroi abdominale et pénètre dans le scrotum, provoquant une protubérance ferme, souvent plus visible lorsque le bébé pleure. Si vous soupçonnez une hernie, consultez un pédiatre.
À quel âge l’hydrocèle doit-elle être traitée chirurgicalement ?
Une intervention chirurgicale est généralement envisagée si l’hydrocèle persiste après l’âge d’un an ou si elle provoque des douleurs, un gonflement ou d’autres complications. L’hydrocélécotomie permet de drainer le liquide ou de fermer le canal responsable de l’accumulation de liquide. Consultez un pédiatre si l’hydrocèle persiste.
Existe-t-il des remèdes maison pour traiter l’hydrocèle chez les nourrissons ?
Il n’existe aucun remède maison éprouvé pour traiter l’hydrocèle. La plupart des cas se résolvent d’eux-mêmes. Les parents doivent surveiller l’état de leur enfant et s’assurer qu’il se sent bien.
L’hydrocèle peut-elle affecter la fertilité plus tard dans la vie ?
L’hydrocèle n’affecte généralement pas la fertilité plus tard dans la vie. Si elle disparaît naturellement ou avec une intervention minimale, la fonction testiculaire n’est généralement pas affectée. Cependant, des complications, telles que des hernies associées, peuvent affecter la fertilité. Il est donc recommandé d’assurer un suivi.
Points clés
- L’hydrocèle est fréquente chez les nouveau-nés et entraîne souvent un gonflement du scrotum dû à la présence de liquide autour du testicule. Elle est généralement indolore et peut se résoudre naturellement au cours de la première année sans affecter le développement du bébé.
- Le diagnostic commence par un examen physique et, si nécessaire, votre pédiatre peut recourir à des tests tels que la transillumination ou l’échographie pour confirmer l’hydrocèle et exclure d’autres affections.
- Une intervention chirurgicale est rarement nécessaire, mais peut être envisagée si l’hydrocèle persiste au-delà d’un an ou provoque une gêne.
- Si vous remarquez un gonflement du scrotum de votre bébé ou si vous vous inquiétez pour son confort, consultez votre pédiatre pour obtenir des conseils.
Les informations fournies ne remplacent pas l’avis d’un professionnel de santé. Consultez toujours votre médecin ou un autre professionnel de santé qualifié avant de prendre tout complément alimentaire ou de modifier votre régime alimentaire ou votre programme d’exercice physique.